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Alternatives Lycéennes
22 décembre 2007

Les FTP-MOI

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     Monument situé au cimetière du père Lachaise en hommage aux FTP-MOI.

     Après l'intervention de Mr Léon Landini devant les élèves de 1ere et de terminale du lycée alain, il m'a semblé intérréssant de vous présenter son groupe de résistants: Les FTP-MOI.    

    

     Les FTP-MOI (Franc tireurs et partisans- main d’œuvre immigré) est un mouvement de résistance, armée, à l’occupation nazie en France. Il est issu de la main d’œuvre immigrée.

L’origine du groupe :

     La main d’œuvre immigrée était une organisation syndicale regroupant les travailleurs immigrés de la CGT dans les années 20. Elle s’appellera dans un premier temps MOE (main d’œuvre étrangère) et dépendait de l’internationale syndicale rouge (ISR). A cause de la vague de xénophobie des années 30, le PCF qui dirige ce secteur rebaptise la MOE en MOI. Pendant la 2nde guerre mondiale, L. Grojnowski (dit « Bruno ») en prend la direction, et l’organisation donne naissance à un groupe armé les FTP-MOI. Le plus célèbre de ses membres est naturellement Missak Manouchian. Le groupe de résistant sera composée essentiellement par des étrangers comme son nom l’indique.

Localisation du groupe :

      Le groupe FTP-MOI est présent dans différentes villes sous des nom différents :

-         A Grenoble : « le bataillon liberté »

-         A Lyon-Villeurbanne : « le bataillon carmagnole »(groupe de Mr Léon Landini)

-         A Marseille : « la compagnie Marat »

-         A Toulouse : «  la 35eme brigade »

-         A Paris : « groupe Manouchian » (ce nom a été donné a posteriori aux FTP-MOI parisien)

Motivations de ces étrangers pour venir combattre l’occupation allemande en France :

      Les résistants des FTP-MOI se sont engagés dans la résistance pour différents motifs même si la plupart des résistants se sont engagés pour des raisons idéologiques.

Motif idéologique : Les résistants étrangers étaient, plus que les français, animés par la volonté de mener un combat proprement idéologique, les FTP-MOI étant avant tout des communistes. Iles avaient été dans leur pays respectifs persécutés ou contraint à la clandestinité. Une fois en France, en 1939 rare pays démocratique, ils voulaient se battre pour défendre leurs idées. Leur programme défini à partir de l’été 1941 par Moscou et le PCF (qui était à l’époque bien évidemment clandestin) était le suivant :

-         lutte armée contre l’occupant nazi.

-         Obtenir l’adhésion de la population à leur cause

-         Créer un contexte favorable à une insurrection le moment de la libération venu.

      Les hommes et les femmes des FTP-MOI avaient donc une haute conscience politique              reprenant à leur compte les héritages de la révolution française comme l’atteste les noms des groupes de Marseille et de Lyon-Villeurbanne. (cf : Localisation du groupe).

Motif religieux : Les FTP-MOI de confessions juives étaient attaqués dans leur chais par les nazis. Ils avaient vu des parents et amis raflés. Ils se savaient menacés d’extermination. C’est donc avec l’énergie du désespoir qu’ils se battent contre les nazis.

Motif patriotique : En entrant dans la résistance en France, les FTP-MOI affaiblissent ceux qui ont asservi leur pays d’origine.

La lutte armée :

      La forme de combat adoptée par les FTP-MOI est celle de la guérilla urbaine. Les résistants se déplacent par petit groupe pour mener des actions violentes contre les troupes d’occupation allemande et leurs « collaborateurs ».

      Jusqu’ici, les principales activités des résistants consistaient à collecter des renseignement militaires et à saboter des infrastructure utilisée par l’occupant. La guérilla urbaine apparaît pendant l’été 1941, l’élément déclencheur étant la rupture du pacte de non agression germano-soviétique le 22 juin 1941.

      Le 1er coup d’éclat des FTP-MOI est l’assassinat de l’aspirant de la Kriegsmarine (marine allemande) Moser par Pierre George dit « le colonel Fabien » à la station de métro Barbés-Rochechouart (on peut d’ailleurs y voir aujourd’hui une plaque commémorative en l’honneur de Fabien). Cette assassinat vient en guise de représailles après l’arrestation de deux jeune communistes après une manifestation pacifiste mais anti-allemande (les deux jeunes furent fusiller le 19 août 1941).

      Au total de juin 1942 à novembre 1943, le groupe manouchian a lui seul a accompli 229 actions, soit une opération tous les 2 jours.

      Les FTP-MOI sont donc en quelque sorte le symbole de l’engagement des étrangers sur notre sol.

"Nous n'avons pas l'outrecuidance de penser que, seul, notre combat a été déterminant. Les armées alliées, y compris l'armée française reconstituée ont libéré le territoire national, mais nous y avons largement contribué."
Henri Krischer, membre de Carmagnole - Liberté

 

   

 

 

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Commentaires
N
tré bone article benjoy merci pour ce compte rendu
N
Bonne initiative que de faire un article sur cette conférence ! Bon boulot.<br /> <br /> Quelques petits commentaires toutefois : <br /> -La MOE s'est renommée en MOI non pas à cause de la xénophobie ambiante, mais car les camarades de la MOE se revendiquaient Français, et non pas étrangers.<br /> -la résistance de la MOI a commencé bien avant la rupture du pacte de non agression, comme la résistance communiste, ainsi que l'atteste les déclarations de Duclos et Thorez dès le début de la guerre, pendant que les autres courants politiques, dans leur énorme majorité, laissaient faire voire collaboraient<br /> -rare pays démocratique, la France de 1939? Elle avait dissous le PCF et emprisonné les députés communistes bien avant l'arrivée des nazis en France !
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